Traduction manhua

La traduction manhua est au cœur de notre mission : l’agence Babel Gomme est spécialisée dans l’adaptation de BD étrangères, et notamment de mangas, quelle que soit l’origines de ces ouvrages. Nous traduisons les manhuas chinois du mandarin vers le français, et nous pouvons également réaliser le lettrage de ces manhuas.

Traduction manhua : du mandarin vers le français

Le manhua, c’est l’équivalent chinois du mot manga. C’est par ce terme que les Chinois désignent la bande dessinée. Aujourd’hui, de plus en plus d’auteurs chinois écrivent et publient des manhuas, que ce soit en format papier ou sous la forme de webcomics (publication en ligne), et leur visibilité à l’international ne cesse d’augmenter. Or, qui dit marché international, dit traduction.

Questions de mise en page

Traduire du mandarin vers le français (ou tout autre langue européenne) n’a rien d’aisé. D’abord parce qu’il s’agit d’une langue extrêmement concise, bien plus « droit-au-but » que le français. Un texte en mandarin sera beaucoup plus court que sa version traduite. Il arrive donc parfois qu’un traducteur de manhuas doive adapter son travail à la taille des phylactères (ou bulles BD) et des récitatifs de l’œuvre sur laquelle il travaille. En conséquence, il va lui falloir reformuler le texte source – tout en conservant son sens.

À l’image des mangas japonais, les auteurs de manhuas (ou manhuajias) ont aussi souvent recours aux onomatopées dans leurs œuvres. La plupart du temps, elles ont un but à la fois visuel et textuel. Les traducteurs de manhuas doivent réussir à retranscrire leur sens sans toutefois les remplacer entièrement lorsqu’elles contribuent au rendu global du dessin. Il s’agit d’un exercice difficile, car il se fonde en majeure partie sur l’interprétation du traducteur, qui doit s’efforcer d’adopter le point de vue du l’auteur.

Spécificités des manhuajias

Outre les problèmes liés à la pagination, la traduction d’un manhua nécessite aussi des recherches d’équivalences rendues difficiles par les manipulations que les auteurs chinois aiment faire subir à leur propre langue. Beaucoup s’avèrent en effet friands de proverbes, d’abréviations ou encore de chengyu (des idiomatismes qui peuvent parfois être grammaticalement incorrects). Certains aiment aussi créer des onomatopées totalement inédites, formées à partir d’onomatopées ou d’expressions préexistantes. D’autres auront tendance à faire mille références à la culture et l’histoire chinoise, de façon plus ou moins implicite. Le traducteur de manhuas doit d’abord saisir le sens de tous ces jeux de langage avant de pouvoir espérer les traduire ; et une fois que le sens est bien appréhendé, se pose la question de comment le retranscrire. Ici, ne faudrait-il pas adapter au lectorat cible ? Et là, faut-il à nouveau adapter… ou expliciter ? Si le traducteur choisit d’adapter, il lui faut en plus trouver un équivalent, qui doit provoquer le même effet chez le lecteur cible.

Traduire un manhua implique donc non seulement de maîtriser le mandarin, mais également la culture et accessoirement l’histoire chinoise, afin de pouvoir saisir toutes les subtilités du texte source. Un traducteur qui veut travailler sur les manhuas devra aussi connaître sa langue maternelle sur le bout des doigts… que ce soit en termes de grammaire, d’orthographe ou de style, car il lui faut aussi savoir écrire de façon fluide. Il ne s’agit donc pas d’un simple exercice de compréhension et de « copier-coller », loin de là !